médicament vétérinaire vendu sous ordonnance exclusivement en pharmacie ou chez un vétérinaire |
Composition
Comprimé.
• PHENOLEPTIL® 12,5 mg :
PHENOBARBITAL : 12,5 mg
Excipients* q.s.p. : 1 comprimé non sécable
• PHENOLEPTIL® 50 mg :
PHENOBARBITAL : 50 mg
Excipients* q.s.p. : 1 comprimé bisécable
• PHENOLEPTIL® 100 mg :
PHENOBARBITAL : 100 mg
Excipients* q.s.p. : 1 comprimé
quadrisécable
* (dont arôme bœuf)
Propriétés
Les effets anti-épileptiques du phénobarbital
résultent probablement de deux mécanismes au moins, à savoir une réduction de
la transmission monosynaptique, entraînant vraisemblablement une diminution de
l'excitabilité neuronale et une élévation du seuil de stimulation électrique de
l'aire motrice corticale.
Après administration orale de phénobarbital chez
le chien, le médicament est rapidement absorbé et les concentrations plasmatiques
maximales sont atteintes dans les 4 à 8 heures. La biodisponibilité est
comprise entre 86 et 96 %, le Vd apparent est de 0,75 l/kg. Une
concentration sérique à l'équilibre est atteinte 2 à 3 semaines après
l'instauration du traitement.
Environ 45 % est lié aux protéines. La
métabolisation se fait par hydroxylation aromatique du groupe phényl en
position para (p-hydroxyphénobarbital), et 25 % environ du médicament est
excrété sous forme inchangée dans les urines. La demi-vie d'élimination varie considérablement
d'un individu à l'autre, elle est comprise entre 40 et 90 heures environ.
Indications
Chez les chiens : prévention des crises d'épilepsie.
Administration et posologie
Voie orale.
Chiens : la dose initiale recommandée est de 2,5 mg par kg de phénobarbital,
2 fois par jour.
Pour un traitement efficace, les comprimés
doivent être administrés à heure fixe chaque jour.
Cette posologie sera au besoin ajustée en
fonction de l'efficacité clinique, des concentrations sanguines et de
l'apparition d'effets indésirables.
— Les concentrations sériques du phénobarbital
devront être mesurées une fois le niveau d'équilibre atteint. L'intervalle
thérapeutique idéal est de 15 à 40 µg/ml.
Si la concentration sérique est inférieure à 15
µg/ml ou si les crises ne sont pas contrôlées, la dose peut être augmentée par
paliers de 20 %, en veillant à ce que les concentrations sériques ne
dépassent pas 45 µg/ml.
La dose finale varie considérablement d'un
animal à l'autre (de 1 mg à 15 mg par kg, 2 fois par jour) en raison des différences
d'excrétion du phénobarbital et des différences de sensibilité.
— Si les crises ne sont pas contrôlées de façon
satisfaisante et si la concentration sérique en phénobarbital atteint environ
40 µg/ml, le diagnostic devra alors être revu et/ou un second anti-épileptique
(ex. : bromures) devra être ajouté au traitement.
— Si l'état d'un animal épileptique est
stabilisé, il est déconseillé de procéder à une substitution entre deux
formulations de phénobarbital.
Si un changement est inévitable : approcher
autant que possible la posologie administrée avec la formulation antérieure, en
tenant compte des concentrations sériques en phénobarbital. Les mêmes
protocoles de stabilisation que ceux utilisés lors de l'instauration des
traitements doivent être suivis.
— Les chiens pesant moins de 10 kg seront
traités avec les comprimés à 12,5 mg.
Contre-indications
Ne pas utiliser chez les animaux :
— présentant une hypersensibilité au principe
actif ;
— souffrant d'insuffisance hépatique, de
troubles rénaux ou cardiovasculaires.
Ne pas utiliser PHENOLEPTIL® 12,5 mg et 50 mg chez
les chiens pesant moins de 5 kg, et PHENOLEPTIL® 100 mg chez
les chiens pesant moins de 10 kg.
Effets indésirables
— En début de traitement, ataxie, somnolences,
faiblesse et étourdissements peuvent apparaître. Ces effets sont habituellement
transitoires et disparaissent chez la plupart des animaux traités.
— Certains animaux peuvent présenter une
hyperexcitabilité paradoxale, en particulier au début d'un premier traitement.
Cette hyperexcitabilité n'est pas liée à un quelconque surdosage ; aucune
réduction posologique n'est donc nécessaire.
— Une polyurie, une polydipsie et une polyphagie
peuvent survenir à des concentrations sériques en phénobarbital moyennes ou
élevées. Ces effets peuvent être atténués en limitant l'absorption d'eau et de
nourriture.
— L'ataxie et la somnolence deviennent souvent
problématiques lorsque les taux sériques atteignent les limites supérieures de
l'intervalle thérapeutique.
Des concentrations sériques en phénobarbital
élevées peuvent être associées à une hépatotoxicité.
— Le phénobarbital peut avoir des effets
délétères sur les cellules souches de la mœlle osseuse. Les conséquences sont
une pancytopénie immunotoxique et/ou une neutropénie. Ces réactions
disparaissent à l'arrêt du traitement.
— Le traitement des chiens par le phénobarbital
peut entraîner une réduction des taux sériques de la T4 totale ou de la T4
libre, sans que ceci n'indique nécessairement une hypothyroïdie. Un traitement
de substitution de l'hormone thyroïdienne ne devra être instauré que si des
signes cliniques de la maladie sont constatés.
En cas d'effets indésirables sévères, réduire la
dose administrée.
Précautions d'emploi
• Précautions d'emploi et mises en garde pour
les espèces cibles :
— Ne pas diviser les comprimés à 12,5 mg.
Chez les petits chiens, contrairement aux recommandations, la dose ne peut donc
pas être ajustée par paliers de 20 %. La surveillance de ces animaux
requiert alors une prudence particulière.
— Porter une attention particulière aux animaux
présentant une insuffisance hépatique ou rénale, une hypovolémie, une anémie,
une affection cardiaque ou respiratoire.
— Les risques d'effets indésirables liés à la
toxicité hépatique de la molécule peuvent être réduits ou différés en utilisant
la dose efficace la plus faible possible. Il est recommandé de surveiller les
paramètres hépatiques en cas de traitement prolongé.
L'état clinique de l'animal traité devra être
évalué 2 à 3 semaines après l'instauration du traitement, puis tous les 4
à 6 mois (par ex., en mesurant les enzymes hépatiques et les acides
biliaires sériques). Il est important de noter que, suite à une crise,
l'hypoxie notamment entraîne une élévation des taux d'enzymes hépatiques.
Le phénobarbital peut augmenter l'activité de la
phosphatase alcaline et des transaminases, ce qui peut être un signe de
modifications non pathologiques, mais également d'hépatotoxicité. En cas de
suspicion d'hépatotoxicité, il est recommandé d'effectuer des bilans
hépatiques. Si les concentrations en enzymes hépatiques augmentent mais que les
concentrations sériques en acides biliaires demeurent dans l'intervalle
physiologique, il n'est pas nécessaire de réduire la dose de phénobarbital.
— Si l'état d'un animal épileptique est
stabilisé, il est déconseillé de procéder à une substitution entre deux
formulations de phénobarbital. Si un changement est inévitable, des précautions
supplémentaires doivent être prises, notamment des mesures plus fréquentes de
la concentration sérique en phénobarbital, afin de vérifier que les taux
thérapeutiques sont maintenus. Le contrôle des effets indésirables et des
dysfonctionnements hépatiques doit également être assuré plus régulièrement jusqu'à
confirmation de la stabilisation.
— L'arrêt du traitement au phénobarbital doit
être progressif afin d'éviter une augmentation de la fréquence des crises.
— La décision de traitement doit être pesée pour
chaque cas. Elle doit être adaptée au nombre, à la fréquence, à la durée et à
la sévérité des crises de l'animal considéré.
En général, il est recommandé d'initier un
traitement en cas de crise unique survenant plus d'une fois toutes les 4 à 6
semaines, de crises en série (c'est à dire plus d'une crise en l'espace de
24 h) ou lorsque l'animal est reconnu comme épileptique indépendamment de
la fréquence des crises.
— Pour un traitement efficace, les comprimés
doivent être administrés à heure fixe chaque jour.
L'arrêt d'un autre traitement anti-épileptique
ou la transition entre deux traitements doivent être réalisés progressivement
afin d'éviter une augmentation de la fréquence des crises.
— Sous traitement, les crises épileptiques
disparaissent chez certains chiens. Elles ne font que diminuer chez d'autres.
Chez d'autres chiens encore, le traitement n'a pas d'effet sur les crises.
• Précautions en cas de gravidité ou de
lactation :
Le phénobarbital traverse la barrière
placentaire. Aux doses plus élevées, des symptômes de sevrage (réversibles)
peuvent apparaître chez les nouveau-nés.
— Les études chez des animaux de laboratoire ont
mis en évidence une action du phénobarbital sur la croissance prénatale, en
particulier sur le développement sexuel. Le traitement au phénobarbital pendant
la gestation a été associé à une tendance aux saignements hémorragiques chez
les nouveau-nés. L'administration de vitamine K chez la mère pendant les
10 jours précédant la parturition peut aider à limiter cet effet.
— L'innocuité du médicament pendant la gestation
n'a pas été établie chez la chienne. Les crises épileptiques de la mère
présentent des risques pour le fœtus (hypoxie, acidose). Les bénéfices du
traitement peuvent être supérieurs aux risques potentiels pour le fœtus. En cas
de gravidité, il n'est donc pas recommandé d'arrêter le traitement
antiépileptique. La dose devra toutefois être aussi faible que possible.
— Le phénobarbital est excrété en faible
quantité dans le lait maternel et les effets sédatifs indésirables doivent être
surveillés chez les chiots allaités. Le sevrage précoce est une possibilité à
envisager. Si des symptômes de sédation, susceptibles d'interférer avec
l'allaitement, apparaissent chez les nouveaux-nés, un allaitement artificiel
devra être mis en place.
En cas de gravidité ou de lactation, le produit
ne devra être administré qu'après évaluation du rapport bénéfice/risque par le
vétérinaire.
• Interactions :
A la dose thérapeutique, le phénobarbital est un
inducteur des protéines plasmatiques (telles que la glycoprotéine acide alpha1,
GPA), auxquelles se lient les médicaments. Prêter une attention particulière
aux caractéristiques pharmacocinétiques et aux doses des médicaments
administrés simultanément.
L'administration concomitante de phénobarbital :
— conduit à une diminution des concentrations
plasmatiques de la cyclosporine, des hormones thyroïdiennes et de la
théophylline. L'efficacité de ces substances s'en trouve réduite,
— peut stimuler le métabolisme et réduire les
effets des anti-épileptiques, du chloramphénicol, des corticostéroïdes, de la
doxycycline, des bêtabloquants et du métronidazole,
— atténue l'efficacité des contraceptifs oraux,
— peut réduire l'absorption de la griséofulvine.
La cimétidine et le kétoconazole sont des
inhibiteurs des enzymes hépatiques. Leur administration concomitante peut
provoquer une augmentation de la concentration sérique en phénobarbital.
L'utilisation concomitante de bromure de
potassium augmente les risques de pancréatite.
L'administration concomitante d'autres
médicaments ayant une action dépressive sur le système nerveux central, comme
les analgésiques narcotiques, les dérivés morphiniques, les phénothiazines, les
antihistaminiques, la clomipramine et le chloramphénicol, peut réduire les
effets du phénobarbital.
Les principes actifs suivants peuvent abaisser
le seuil convulsif : quinolones, bêta-lactamines à doses élevées, théophylline,
aminophylline, cyclosporine et propofol, par exemple. Les médicaments pouvant
modifier le seuil convulsif ne doivent être utilisés qu'en cas de réelle
nécessité et lorsqu'il n'existe aucune alternative plus sûre.
• Surdosage :
Les symptômes du surdosage sont une dépression
du système nerveux central avec des signes allant du sommeil au coma, des
problèmes respiratoires et cardiovasculaires, incluant une hypotension et un
choc susceptibles d'aboutir à une insuffisance rénale et au décès de l'animal.
En cas de surdosage, éliminer de l'estomac le
produit ingéré (par ex., lavage gastrique). Il est possible d'administrer du
charbon actif. Apporter une assistance respiratoire.
Il n'existe pas d'antidote spécifique mais les
stimulants du système nerveux central (comme le doxapram) peuvent stimuler le
centre respiratoire. Fournir un apport en oxygène.
• Précautions pour l’utilisateur :
Les personnes présentant une hypersensibilité
connue aux barbituriques devraient éviter tout contact avec le médicament.
Se laver les mains après chaque utilisation.
Prendre des précautions particulières pour que
les enfants ne soient pas en contact avec le produit. Le risque d'intoxication
chez les enfants est particulièrement élevé et l'issue peut être fatale.
En cas d'ingestion accidentelle, demandez
immédiatement conseil à un médecin et montrez-lui la notice ou l'étiquetage. Si
possible, informer le médecin du moment de l'ingestion et de la quantité
ingérée, cette information étant susceptible de contribuer à garantir
l'administration du traitement approprié.
Catégorie
Liste II.
A ne délivrer que sur ordonnance.
Conservation
Durée de conservation : 3 ans.
Les fractions de comprimés doivent être
conservés dans la plaquette.
Conserver dans l'emballage extérieur, à l'abri
de la lumière :
— PHENOLEPTIL® 50 mg : Utiliser
dans les 24 heures.
— PHENOLEPTIL® 100 mg : Utiliser
dans les 48 heures, à une température ne dépassant pas 30°C.
Présentation(s)
• PHENOLEPTIL 12,5 mg Comprimés pour chiens :
A.M.M. FR/V/9225347 6/2009
Boîte de 10 plaquettes de 10 comprimés
GTIN 08717973565536
• PHENOLEPTIL 50 mg Comprimés pour chiens :
A.M.M. FR/V/0843496 6/2009
Boîte de 10 plaquettes de 10 comprimés
GTIN 08717973565567
• PHENOLEPTIL 100 mg Comprimés pour chiens :
A.M.M. FR/V/4032286 5/2013
Boîte de 10 plaquettes de 10 comprimés
GTIN 08718469443994
Titulaire de l'A.M.M. : LE VET (Pays-Bas)
Exploitant :
Laboratoire TVM
57, rue des Bardines
63370 LEMPDES
Tél. : 04.73.61.72.27
labotvm@tvm.fr
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